Kichikuou Rance : Rance, le Roi Brutal

Alors, écoutez-moi bien, masses ignorantes ! À partir de maintenant, vous travaillez pour moi ! Vous vivez pour moi !! Alors, quand je vous ordonne de mourir, vous mourrez pour moi !! Bien compris !? Oh, mais les filles mignonnes auront un traitement spécial. Je leur donnerais tout mon amour ! Gahahahahaha !! Oui, tout est à moi !!
Gahahahahahahahahaha !! 

_ Rance, lors de son discours de couronnement


Bon… Kichikuou Rance… Ou “Brutal King Rance” en anglais… Que puis-je dire de ce jeu ? Que dois-je dire de ce jeu ? Puis-je vraiment condenser tout en un seul article ? Probablement pas. En vérité, je pense même faire 3 articles dessus. Un de présentation, un qui vous raconte l’histoire jusque là, et un qui parle du gameplay de manière générale. Et pas de fanfic ce coup-ci, après avoir tenté, je me suis rendu compte que l’intro est très difficile à raconter. Si jamais vous voulez lire le premier jet, je vous donnerai peut-être le lien.

Bref, bonsoir et bienvenue dans ce premier article dédié à Kichikuou Rance, qui va essayer de vous présenter le jeu… Mais avant le reste… Sachez que je vous conseille beaucoup le jeu, téléchargeable ici gratuitement et en anglais, wiki ici (vous allez en avoir besoin), et que l’article 2 spoilera les 4 premiers jeux afin de permettre d’y jouer et comprendre l’histoire sans avoir à les faire. Et l’article 3 servira de tuto en grande partie. Et sachez aussi que le jeu contient des scènes fortes, pouvant heurter la sensibilité des personnes sensibles. À bon entendeur.


Cette intro… Elle m’a hanté pendant plus d’un mois, je me la relançais à chaque fois que je relançais le jeu, juste pour en profiter une fois de plus… Pour tout vous dire, quand je me suis lancé dans ce marathon des Rance, je ne m’attendais pas à trouver un jeu au niveau de Sengoku Rance. De bons jeux, oui, et c’est ce que j’ai eu dans l’ensemble. Mais des jeux égalant le niveau de Sengoku, réussissant à me bloquer devant mon écran pendant plusieurs nuits à réfléchir, rire, pleurer, et me battre contre le jeu, non. Pourtant, Kichikuou y est lui aussi arrivé. Et peut-être même plus, j’ai eu la sensation que le jeu était encore plus grandiose que son petit-frère. Si Rance 6 et Sengoku sont à peu près du même niveau, Kichikuou est… d’un autre niveau. Il y a une ambiance qui se dégage du jeu qui a réussi à me hanter, même quand je n’y jouais pas, et qui, encore maintenant, me fait réécouter l’ost, revoir certaines scènes, mais je n’ose pas le relancer, de peur de ce qu’il serait capable de me faire à nouveau. C’est peut-être aussi dû au fait que j’y ai joué dans une période assez complexe de ma vie, mais malgré ça, bon sang, ce jeu m’a rendu fou.


Bref, il faut que j’arrête de faire les éloges du jeu sans aucun argument réel… Mais je pense que vous avez compris qu’il m’a bien marqué. Mais présentons-le maintenant, à force. Du coup, Kichikuou Rance (Rance, le Roi Brutal dans la langue de Molière) est un Eroge/Conquest SLG (ou pour faire simple jeu de stratégie en tour par tour), sorti en 1996, développé par Alicesoft. C’est leur premier jeu sur PC 95, le premier jeu qui tourne utilise le system 35 engine, premier jeu de stratégie/conquête de la boîte, premier à avoir plusieurs routes… Et aussi le jeu qui a permis à la boîte de survivre. L’histoire du jeu est très intéressante, la compagnie allant faire banqueroute, les membres d’Alicesoft ont décidé de clôturer la série des Rance dans un grand final, et réunissant toutes leurs idées (qui parfois se contredisaient, ce qui a donné les différentes routes du jeu), ont créé un jeu qui est resté dans l’histoire des eroge.
En effet, Kichikuou Rance s’est tellement bien vendu qu’il a sauvé la boîte (tel Square avec Final Fantasy), et est, encore aujourd’hui, l’eroge le plus vendu au monde, ayant réussi à garder sont prix original pendant ses 20 ans de ventes avant de passer en freeware directement sur le site officiel en 2006. En 2012, le jeu a été traduit en anglais par des fans, le rendant jouable mondialement.

Le jeu étant prévu comme une “fin” de la série Rance, il est considéré comme la fin alternative de l’ancienne timeline de la série, et est, ainsi, le seul jeu “hors-série” de la série (cela peut être discuté par rapport aux remakes qui supplantent les jeux originaux dans la timeline, mais c’est compliqué). Une très grande partie des éléments du jeu seront par la suite repris dans les jeux qui suivent, jusqu’à Rance X, qui peut être presque considéré comme un remake de Kichikuou (mais je m’avance, attendons que le jeu soit traduit pour en être sûr).

On parle du jeu en lui-même, maintenant ? Et par quel concours de circonstance Rance devient Roi de Leazas ?

Au début du jeu, notre aventurier à la libido proactive a été envoyé au nord de Helman pour s’occuper d’un groupe de bandits pillant les caravanes et les voyageurs de la région. Sans trop de difficultés, Rance, accompagné de sa fidèle esclave Sill, s’occupa du chef des bandits, et se dit que, quitte à voir un peu de pays, autant en profiter. Devenant chef de la bande de bandits, il commença à piller la région, petit à petit. Sous ses ordres, la bande de bandits se mit à devenir de plus en plus forte, au point d’inquiéter les autorités d’Helman, qui envoya un contingent de l’armée s’occuper des bandits. Malgré la défaite face aux gardes (sauf dans une fin secondaire), Rance réussit à s’enfuir, mais Sill se fit capturer, et après plusieurs jours de fuite, notre protagoniste réussit à atteindre la frontière de Leazas, et fut retrouvé par Kanami Kentou, ninja officiel de la princesse Lia, amoureuse de Rance depuis les évènements du premier jeu. Rance, ayant juré de faire payer Helman pour l’avoir insulté et avoir capturé Sill, sauta sur l’occasion pour se marier avec Lia, devenir roi de Leazas, et partir conquérir le monde et se venger de ceux qui l’ont humilié. Mais il ne se doutait pas que le destin du continent et de ses habitants, humains comme démons, allait être défini par ses actions.


Et niveau scénario… il y a beaucoup, beaucoup de choses à dire, mais il est difficile d’en parler sans spoil. Cependant le jeu est séparé en plusieurs phases, deux phases “d’intro”, puis qui diffèrent selon l’endroit que l’on envahit. Le jeu offre aussi des histoires plus ou moins développées (mais presque toujours de bonne manière) à presque tous les personnages secondaires. Une grande partie d’entre eux pouvait avoir une good end ou une bad end, donnée à la fin du jeu, selon nos choix au cours de l’aventure.
L’histoire dispose de scènes très dures, très fortes, parfois tristes, parfois drôles. L’écriture est de très bonne qualité, bien rythmée avec les phases de jeu, mais il m’est difficile d’en parler en détails sans spoil, j’en parlerai dans l’article 2 qui parlera de l’histoire plus en détails. Le gameplay, maintenant. Et là, trop de choses à dire. Beaucoup trop.
Déjà, le jeu n’a pas de tutoriel. Rien. Que dalle. Apprenez sur le tas (ou avec un tuto). Et c’est… du coup, assez difficile d’expliquer des choses que l’on apprend comme ça sans rentrer dans les détails. C’est pour ça que je ferais un article entier dédié au gameplay, qui servira de tuto, aussi. Je ne vais du coup pas le développer ici, histoire de ne pas bourrer les images, mais sachez que le jeu, une fois pris en main, est plutôt rythmé, vous demandant de bien planifier à l’avance vos tours et de bien choisir vos actions.
Contrairement à Sengoku, nous ne disposons pas d’un nombre d’actions limité, mais de la possibilité de faire chaque action une fois pendant son tour. Une visite dans le harem, une discussion, une augmentation de troupe, une attaque de ville (on peut attaquer autant de fois que l’on veut par tour, jusqu’à ce qu’une ville soit prise), et d’autres choses que j’ai probablement oublié mais nous y reviendrons sur l’article 3.
Les combats sont, quant à eux, gérés sur 3 statistiques. Le type de bataillons, le nombre de troupes, et l’emplacement de l’escouade (devant ou derrière). Dans le cas où une unité meurt, la mort est définitive, et vous la perdez jusqu’à la fin du jeu. Certains personnages étant important dans l’histoire (ou pouvant servir pour la good end d’un autre personnage, voire même étant juste attachant en général), le reset est très présent, et l’envie de garder tous vos personnages aussi (surtout certains personnages fort puissants), bien qu’il faille parfois faire des choix drastiques pour obtenir certaines good end ou dans certaines phases, pouvant forcer de se séparer d’un personnage, ou d’infliger la bad end à un autre personnage.

Les musiques…

Quand un morceau réussit à vous faire vous remémorer différentes scènes du jeu, c’est que le morceau est marquant. Quand presque tous les morceaux du jeu y arrivent, que peut-on en dire ?
L’ost dispose de morceaux de taille moyenne (entre 1 minute 30 et 2 minutes), avec un pattern récurrent sur les morceaux. Une version classique, souvent considéré comme le thème principal de la zone, une version plus sérieuse, et une version plus “patos”, plus triste pour les thèmes des différentes régions, puis quelques morceaux pour les autres zones du jeu ou les scènes un peu plus “uniques” (genre les scènes H ou les donjons).

Pour vous donner une idée, voici la version classique du morceau “Influence”, thème de Rance :

La version “Daily” :

Et la version “Émotion” (dont la mélodie sur la fin m’est restée dans la tête pendant des heures) :


Des morceaux courts, mais qui bouclent de manière agréable, et influent beaucoup sur l’ambiance du jeu.

De quoi pourrais-je encore parler ? Je n’ai pas eu de bugs, et je pourrais vous raconter toute mon expérience de jeu sans m’arrêter, mais je vous conseille avant tout de tenter l’expérience par vous-même.

+
La quantité de personnages, tous plus
 ou moins marquant à leur manière
L’OST
Le gameplay
L’atmosphère du jeu
-Difficile
-Peut être parfois très dur avec le joueur,
et possède des scènes pouvant être violentes,
à ne pas mettre entre les mains de tous
-La courbe de difficulté, parfois… particulière et le jeu qui n’a pas de tuto.

-Die and Retry.


Les critiques négatives sont plus là par prévention qu’autre chose, ce sont des choses qui ne m’ont pas dérangé dans ma partie, mais qui peuvent déranger certaines personnes. Le fait que le jeu n’ait pas de tuto, par exemple, ne m’a aucunement posé problème, mais demande au joueur de s’investir énormément lors des 5 premières heures de jeu, et de refaire le début une seconde voire une 3ème fois pour avoir une partie un peu plus optimisée (après, j’ai joué avec un tuto pour le départ et connaître les événements et les triggers, histoire de faire le jeu en étant le plus proche possible du 100%, en une seule run (mais je n’ai pas suivi de walkthrough ailleurs que sur la première heure de jeu)).

Du coup… que dire de plus, si ce n’est que Kichikuou Rance est un jeu très impressionnant, que je vous conseille de faire, et que je n’ai plus qu’à écrire les deux autres articles pour compléter tout ça. Mais avant, dormons, c’est qu’il se fait tôt.

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