Conte de Yurimm 1 : Hansel, Gretel et la Sorcière

Bonsoir,

Voici le premier conte de Yurimm. Je tâcherai d’en traduire un chaque dimanche. J’espère qu’il vous plaira. 


Texte : Ruri Hozuki. Illustration : Sakura Shio. Traduction anglaise récupérée sur Yurisuki.net ainsi que sur Lililicious. 

Note de traduction : J’ai gardé, comme dans la version anglaise, les termes “Onee-chan” et “Onee-sama”. Les deux signifient “Grande sœur” mais “-chan” a un aspect plus affectif là où “sama” donne un aspect de noblesse et d’admiration, sama étant une marque de supériorité après un nom. Et je me suis aussi permi quelques écarts de traduction quant à la version originale, pour donner un aspect plus “Conte de fée”.

Il y avait vraiment du yuri !? Yurimm Fairy Tales pour jeunes femmes (Contes de Yurimm). Hänsel, Gretel et la Sorcière. 

Ces œuvres que nous trouvions si excitantes quand nous étions enfants étaient en vérité des histoires d’amour lesbiennes ?! Le premier épisode des précieux Contes de Yurimm du département d’édition est une histoire aussi douce qu’une maison de confiseries.

Deux sœurs s’étaient perdues dans les profondeurs d’une forêt quand une maison en sucrerie, brillant sous un soleil filtré à travers les arbres, apparût soudainement devant elles.
La jeune Gretel fût ravie par cette vision, et le cœur de Hansel s’en trouva réchauffé.
“Dis, dis, c’est vraiment délicieux. Viens aussi en prendre, Onee-chan.” 
“Ça ira. Mais ne mange pas si vite. Regarde, tes joues sont couvertes de crème ! ” 
Alors que Hänsel prononçait ces mots, une ombre apparût, obscurcissant les sœurs. Hänsel s’interposa rapidement devant Gretel pour protéger sa sœur.
“Vous n’avez pas hésité à manger à votre faim” dit froidement une femme. Son apparence langoureuse n’était pas sans rappeler celle d’un lys tigré. 

Observant les deux sœurs, qui se tenaient l’une contre l’autre, la Sorcière renifla : 
“Hmph. Elles ne sont encore que de toutes petites choses. Je pourrais les finir toutes les deux avant mon petit-déjeuner.” Et alors qu’elle les examinait de plus près, son cœur se mit à tressaillir lorsqu’elle vit leurs grands yeux ronds, leurs peaux blanches et leurs cheveux duveteux.
“Hmm… Peut-être devrais-je m’occuper d’elles un peu avant de les manger…”
“Toi, déclara t-elle en montrant Hänsel de ses longs doigts, tu seras ma servante, et nous ferons grossir la petite.”
La sorcière récita une incantation – cela ressemblait presque à un chant – et pouf ! Hänsel fût transformée en maid, et Gretel en une petite princesse. 
“Oh…. Vous êtes une sorcière !” s’exclamèrent les jeunes sœurs, dont les sourires firent à nouveau tressaillir le cœur de la sorcière. 
“Oh, je ! Que..!? Elles sont adorables !”
La sorcière, qui voulait à présent entièrement dévorer les deux sœurs d’une manière complètement différente, décida d’accepter ces envies et profiter d’une douce vie avec ces filles.

Alors que les deux sœurs commençaient doucement à s’habituer à leur nouvelle vie, la belle-mère de la sorcière, agacée par l’attente et la promesse d’un bon repas, décida de lui rendre visite. 
“Tu ne t’es pas encore occupée d’elles ?” maugréa cette dernière à sa fille. 
“J’ai ma propre manière de faire !” se défendit la sorcière.
Gretel, venant de rentrer, entendit accidentellement les deux femmes parler alors qu’elle se tenait sur le seuil de la porte.
“Onee-sama et sa mère sont de mauvaises  personnes..?” Le choc fût si grand pour Gretel qu’elle en tomba malade et se retrouva alitée avec une forte fièvre. 
La sorcière s’en inquiéta fortement. “Gretel, est-ce que ça va ?” demanda-t-elle, assise sur le bord du lit de Gretel. La jeune fille, délirante dans son sommeil, se mit à appeler aveuglement : “Onee-sama… Ne t’en vas pas, Onee-sama.”
La Sorcière empoigna la main de Gretel et la serra doucement. Elle était touchée. Restant debout toute la nuit au chevet de Gretel, elle s’en occupa, prenant sa température, rafraîchissant son front, ou lui donnant de la soupe…

En réponse à la gentillesse de la sorcière, Hänsel et Gretel se mirent à lui ouvrir leurs cœurs. 
“Onee-sama, voudrais-tu bien venir prendre le thé avec nous plutôt que de passer tout ton temps à lire ?” 
“Gretel veut que tu ouvres grand, Onee-sama !” 
 Les filles s’étaient finalement attachées à la Sorcière, ce qui enchanta énormément cette dernière. 
“Ma chère Gretel, devrions-nous regarder à quel point tu as grandi ?”
“Ah, Hänsel, tes genoux sont de si merveilleux oreillers.”
Alors qu’autrefois la sorcière était bien connue pour sa froideur, ce bonheur impromptu la laissa toute de douceur en son for intérieur. La demande de sa belle-mère de tuer les filles lui était complètement sortie de la tête.
De la bonne nourriture, des lits douillets, de délicieuse sucreries et l’amour de la sorcière… Appréciant et étant appréciées par leur Onee-sama, Hänsel et Gretel, qui n’avais jusque là connu que la misère et la pauvreté, étaient au septième ciel.

La belle-mère de la sorcière au cœur de pierre, quant à elle, ne voyais pas la vie joyeuse du trio d’un si bon œil. Imitant la forme de la chère Onee-sama, elle mit en exécution son plan pour prendre leurs vies.
“Hänsel, vérifie le feu dans le four s’il-te-plaît. Allons, vérifie plus profondément” Quand la belle-mère agrippa soudainement son bras, Hänsel réalisa que quelque chose n’allait pas. Elle haleta :
“Jamais Onee-sama ne me toucherait aussi brutalement, qui êtes-vous ?!”
À ce moment là, une ombre bien connue, avec sa douce fragrance, obscurci la scène. 
“Attends ! Qu’oses-tu faire de mes chères petites sœurs ?”
La belle-mère fût poussée dans le four, ou elle fût engloutie par les flammes. 
“Tout va bien maintenant… Allez vous deux, venez et embrassez-moi !” 
Et les trois sœurs vécurent heureuses jusqu’à la fin de leur jours.

Fin

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